Trois semaines de messages quotidiens. Des appels jusqu’à 2h du matin. Deux dates incroyables. Et puis… plus rien. Silence radio. Vos messages restent en « vu ». Vos appels tombent dans le vide. Félicitations, vous venez de vous faire ghoster. Cette disparition soudaine sans explication, c’est le fléau moderne des relations. 80% des célibataires ont vécu cette situation où l’autre s’évapore comme un fantôme plutôt que d’avoir une conversation d’adulte.
Du coup, on se retrouve là, à chercher des réponses dans le vide. À relire les derniers messages pour comprendre ce qui a merdé. À hésiter entre envoyer un 15ème message ou garder notre dignité. Se faire ghoster, c’est une des expériences les plus frustrantes du dating moderne.
Alors aujourd’hui, on décortique ce phénomène. Pourquoi les gens font ça ? Comment voir le coup venir ? Et surtout, comment réagir sans perdre la tête ?
Se faire ghoster : les différentes façons de disparaître
Parce que oui, il existe plusieurs techniques pour ghoster quelqu’un.
Le slow fade (disparition progressive)
D’abord, les messages deviennent plus courts. « Comment s’est passée ta journée ? » reçoit un « bien » tout sec.
Ensuite, les délais s’allongent. 5 minutes de réponse deviennent 5 heures, puis 5 jours. Les emojis disparaissent, l’enthousiasme aussi. C’est comme regarder quelqu’un s’éloigner au ralenti. Se faire ghoster progressivement, c’est particulièrement cruel car vous ne savez jamais vraiment quand c’est fini.
Pour éviter de se faire avoir, apprendre à décoder les signes de désintérêt peut vraiment aider à voir venir.
Le ghosting post-intimité
Celui-là, c’est le pire. Tout va bien, vous couchez ensemble, et boom : disparu.
Plus de nouvelles le lendemain. Ni le surlendemain. La personne a eu ce qu’elle voulait et s’évapore. C’est violent, humiliant et ça laisse des traces. En fait, certains le font sciemment : ils cherchent juste du sexe mais préfèrent mentir pour obtenir ce qu’ils veulent.
Ce type de comportement révèle souvent des red flags qu’on aurait dû voir plus tôt.
Le ghosting amical et professionnel
Surprise : on peut aussi se faire ghoster par des amis ou des collègues.
Cet ami d’enfance qui ne répond plus depuis des mois ? Ce recruteur super enthousiaste qui disparaît après l’entretien ? Même principe, même lâcheté. Le ghosting professionnel est particulièrement frustrant car il touche à votre carrière, votre avenir.
Néanmoins, dans ces cas-là, c’est souvent moins personnel. Mais ça reste irrespectueux.
Pourquoi les gens font ghoster (psychologie du fuyard)
Tentons de comprendre ce qui pousse quelqu’un à disparaître.
La culture du swipe et de l’évitement
Notre génération peut faire disparaître quelqu’un d’un swipe. Littéralement.
Cette facilité technologique a créé une mentalité d’évitement généralisée. Pourquoi affronter une conversation difficile quand on peut juste… bloquer et passer au suivant ? Les apps de rencontre ont transformé les humains en produits jetables. Résultat : se faire ghoster devient presque normal.
D’ailleurs, sur les apps, beaucoup de premiers messages ne reçoivent jamais de réponse. C’est devenu banal.
L’immaturité émotionnelle chronique
Beaucoup d’adultes ont la maturité émotionnelle d’un ado de 14 ans.
Dire « je ne ressens plus la même chose » demande du courage. Ça implique d’affronter la déception de l’autre, de gérer sa réaction. Pour certains, c’est insurmontable. Alors ils choisissent la fuite. Se faire ghoster par ces personnes, c’est finalement une bénédiction déguisée : vous évitez une relation avec quelqu’un d’émotionnellement déficient.
Ironiquement, ces mêmes personnes détestent qu’on leur fasse la même chose. L’hypocrisie à son paroxysme.
L’absence de connexion réelle
Parfois, vous n’étiez qu’une option parmi 50 autres.
Harsh mais vrai. Quand quelqu’un ne vous voit pas vraiment comme un être humain complet, vous ghoster devient facile. Vous êtes juste un match de plus à effacer, une notif à ignorer. C’est déshumanisant mais c’est la réalité du dating moderne.
Les signaux d’alerte avant de se faire ghoster
Certains signes annoncent la catastrophe. Apprenez à les reconnaître.
L’évitement des discussions importantes
« Alors, on est quoi exactement ? » « On verra bien, pas de pression… »
Quand quelqu’un évite systématiquement de définir la relation, préparez-vous. Les futurs ghosteurs gardent toujours une porte de sortie. Jamais d’engagement, toujours du flou. C’est leur façon de préparer le terrain pour disparaître sans culpabilité.
Pour mieux comprendre ces signaux, relisez les signes qu’il n’est pas vraiment intéressé.
Les annulations en série
Premier date annulé ? OK. Deuxième ? Suspect. Troisième ? Vous allez vous faire ghoster.
Les annulations sans report immédiat sont un énorme red flag. La personne teste votre patience, prépare sa sortie. Elle maintient le minimum syndical par message mais évite soigneusement le réel.
D’ailleurs, si ça arrive dès le premier rendez-vous, c’est déjà mort.
L’investissement déséquilibré
C’est toujours vous qui initiez ? Qui relancez ? Qui proposez ?
Quand l’effort est à sens unique, le ghosting approche. Une personne vraiment intéressée fait sa part du travail. Si vous portez la relation seul(e), préparez-vous mentalement à la chute. C’est mathématique.
Comment réagir quand on se fait ghoster
OK, c’est fait. Vous êtes ghosté(e). Maintenant quoi ?
La règle des deux messages maximum
Premier message sans réponse ? Normal, ça arrive. Deuxième quelques jours après ? Pourquoi pas.
Stop. Pas de troisième. Le silence EST une réponse. Insister vous fera passer pour désespéré(e) et ne changera rien. Gardez votre dignité, c’est tout ce qui vous reste dans cette situation.
Sur Meetic, vérifiez quand même que vous n’êtes pas bloqué techniquement avant de tirer des conclusions.
Le message de closure (pour vous, pas pour eux)
Certains ont besoin d’envoyer un dernier message pour tourner la page.
« Je comprends ton silence. J’aurais préféré une explication mais je respecte ton choix. Bonne continuation. » Court, mature, sans reproche. Puis vous bloquez et passez à autre chose. Ce message, c’est pour votre santé mentale, pas pour obtenir une réponse.
Attention : ne jamais envoyer ça en espérant une réaction. C’est vraiment juste pour vous libérer.
L’acceptation et le passage à autre chose
Le plus dur : accepter qu’on ne saura jamais pourquoi.
Cette personne a choisi la lâcheté ? Son problème. Son manque de couilles/ovaires n’est pas votre responsabilité. Ne cherchez pas mille raisons, ne vous torturez pas. Parfois, les gens sont juste nuls. Se faire ghoster dit plus sur eux que sur vous.
Comment éviter de se faire ghoster (dans la mesure du possible)
On peut réduire les risques, même si c’est jamais garanti.
Créer une vraie connexion dès le début
Au lieu de multiplier les matchs superficiels, privilégiez la qualité.
Prenez le temps de vraiment connaître la personne. Posez des questions qui comptent, partagez des trucs personnels. Plus la connexion est profonde, moins le risque de se faire ghoster est élevé. Les gens ne disparaissent pas facilement sur quelqu’un qui compte.
Cependant, ça demande du temps et de l’investissement des deux côtés.
Clarifier les attentes rapidement
Soyez transparent(e) sur ce que vous cherchez dès le début.
Relation sérieuse ? Casual ? Amitié ? La clarté évite les malentendus. Beaucoup de ghosting arrive par incompatibilité d’attentes. L’un veut du sérieux, l’autre du léger, et plutôt que clarifier, l’un disparaît.
Mieux vaut filtrer tôt que souffrir tard.
Observer les actions, pas les paroles
Les mots mentent, les actions jamais.
Quelqu’un peut vous dire qu’il/elle tient à vous mais si les actions ne suivent pas… Méfiance. Les futurs ghosteurs sont souvent incohérents entre ce qu’ils disent et ce qu’ils font. Apprenez à voir au-delà des belles paroles.
Le ghosting inversé : quand c’est nous le problème
Allez, soyons honnêtes deux minutes. On l’a tous fait.
Pourquoi on ghoste aussi parfois
Ce match Tinder avec qui ça n’accroche pas ? Ce date raté ? Cette personne trop collante ?
Parfois, on choisit la facilité. On disparaît. Par lâcheté, par flemme, par peur de blesser. Reconnaître qu’on fait partie du problème, c’est déjà un progrès. On déteste se faire ghoster mais on le fait aux autres. L’hypocrisie humaine dans toute sa splendeur.
Comment arrêter de ghoster les autres
D’abord, préparez des messages types. « J’ai apprécié nos échanges mais je ne sens pas de connexion. » Simple, respectueux.
Ensuite, envoyez-les. Même si c’est gênant. 30 secondes d’inconfort pour vous = des jours d’angoisse évités pour l’autre. C’est une question de respect basique. Si vous détestez vous faire ghoster, ne le faites pas aux autres. Karma, tout ça.
Pour conclure : se faire ghoster, un mal moderne évitable
Se faire ghoster est devenu tellement courant qu’on l’accepte presque comme normal. Mais ça ne devrait pas l’être.
C’est un comportement lâche qui révèle l’immaturité émotionnelle de notre génération. Derrière chaque ghosting, il y a quelqu’un qui préfère fuir plutôt qu’affronter 2 minutes d’inconfort. C’est pathétique.
Si vous vous faites ghoster, rappelez-vous : le problème, c’est pas vous. C’est leur incapacité à communiquer comme des adultes. Et si vous êtes tenté de ghoster quelqu’un, grandissez un peu. Une phrase d’explication, même maladroite, vaut mieux que le silence lâche.
Parce qu’au final, dans notre monde hyper-connecté, on a paradoxalement perdu la capacité basique de dire « désolé, ça ne marchera pas ». Les conversations difficiles font partie de la vie adulte. Les fuir en ghostant, c’est rester un enfant émotionnellement. Soyons meilleurs que ça.